Beaucoup de concepts ou de comportements veulent justifier ou attester d’une attitude écologique mais on doit s’interroger sur la portée de ces différentes attitudes. La plupart de ces démarches à tendance écologique sont en réalité des démarches de sobriété visant à réduire ou aménager des systèmes de production et de consommation existants sans les modifier. Il ne faut pas se leurrer, l’efficacité sera forcément limitée.
La frugalité telle qu’elle est abordée pour l’architecture interroge plus en profondeur ces systèmes et introduit, à travers la trilogie sol-énergie-matériaux, une réflexion de fond sur les usages, les comportements et les systèmes productifs.
Quand, en plus, des architectes talentueux s’en emparent, des projets d’une simplicité et d’une grande évidence émergent, dont la justesse règle d’un seul coup les questions d’insertion dans un paysage ou le rapport à l’existant.
Peut-être la synthèse entre architectures vernaculaires et savantes ?
Exceptionnellement, ce dossier que nous avons voulu lancer avant la pause estivale prend la forme d’un feuilleton estival qui sera progressivement nourri de nouveau articles, au fil de l’eau, jusqu’à la fin de l’année.